En route pour la COP26 - Les engagements de l’Accord de Paris
prochain rendez-vous sur le climat aura lieu à Glasgow en Écosse du 1er au 12 novembre. Ce sera la première réunion des gouvernements, trois mois après la publication du rapport du GIEC sur le climat.
Cette grande conférence est très attendue. D'abord parce qu'elle se situe 5 ans après l’Accord de Paris sur le climat et que 5 ans est une échéance clé dans l'Accord. Ensuite, le rapport du GIEC indique la nécessité d’agir très vite et de façon brutale pour rester dans les objectifs fixés par l’Accord de Paris.
Les pays signataires de cet accord sur le climat doivent indiquer les objectifs qu’ils se fixent pour s’inscrire dans la transition vers une allure soutenable, cohérente avec les accords de 2015 à Paris. Ces indicateurs seront lus à l’aune du récent rapport du GIEC. Les trajectoires ainsi définies devront être compatibles avec la rupture proposée par les experts de l’ONU.
Revenons sur l’accord de Paris qui a défini le cadre dans lequel s’inscrivent les négociations de Glasgow. Cet accord a été signé par 196 pays ou parties avec pour cible d’agir collectivement afin de limiter la hausse de la température globale a nettement moins de 2°C au-dessus de la moyenne préindustrielle et plutôt proche de 1.5°C.
Cet accord définit une dynamique collective dont la finalité est la limitation de la hausse de la température globale. C’est la première fois qu’un accord de ce type est passé. Jusqu’à présent les particularités de chacun l’emportaient. Cela avait été le cas lors du sommet de Copenhague en 2009.
Pour que l’accord soit efficace collectivement il faut que chaque pays ou partie s’engage à respecter une trajectoire d’émission de Gaz à Effet de Serre qui soit compatible avec l’objectif collectif. Chacun doit s’engager indépendamment des autres et ainsi contribuer à cet objectif. Attendre que les autres interviennent avant d’agir est la pire des solutions, celle qui mènerait systématiquement à l’échec.
La mise à jour de ces engagements doit se faire tous les 5 ans. Cela devait être le cas en 2020 mais cette obligation a été reportée d’un an du fait de la pandémie. Les pays ou parties devaient déposer la mise à jour des trajectoires définies en 2015 avant le 31 juillet dernier. Tous ne l’ont pas encore fait.
Au regard du rapport du GIEC les engagements pris pourront être appréhendés à l’aune de la trajectoire définie dans le rapport des Nations Unies. Cette comparaison sera d’autant plus urgente que pour la première étape depuis la signature de l'accord, les grands pays sont généralement en retard par rapport à leurs engagements initiaux mais aussi par rapport à ce qui devrait être fait pour satisfaire à la trajectoire menant à la neutralité carbone en 2050.
Dans l’Accord de Paris est aussi mis en avant la nécessité de coopération entre pays développés et pays en développement. Sur la finance et la technologie, les pays développés ont un leadership qu’ils doivent mettre à profit pour faciliter le financement de la lutte contre le changement climatique tout en orientant les choix technologiques. Ce leadership doit en même temps être redistribué vers les pays en développement. Cela fait partie de la dynamique commune au cœur de l’Accord de Paris.
Le dernier point est la mise en place d’un nouveau cadre dont l’objet sera de disposer en 2024 et en toute transparence des objectifs définis et des mesures prises pour y parvenir. La lutte contre le dérèglement climatique est l’affaire de tous les citoyens et chacun doit pouvoir avoir accès à l’information.
Le monde est face à son plus formidable défi. La lutte contre le changement climatique doit être l’objectif ambitieux de chacun d’entre nous.